En juin 2025, le gouvernement français a lancé le Plan Plastique 2025-2030, une feuille de route ambitieuse pour transformer la gestion des déchets plastiques en France. Ce plan arrive dans un contexte où notre pays accuse un retard significatif par rapport aux objectifs européens, avec seulement 26 % des emballages plastiques recyclés en 2023 contre un objectif de 50 % pour 2025. En tant qu’industriels, nous sommes directement concernés : ce plan n’est pas qu’une contrainte réglementaire, mais une opportunité historique pour repenser notre modèle économique et environnemental.
Chez VertO, nous accompagnons les industriels dans la transformation de leurs rebuts plastiques en ressources valorisables. Aujourd’hui, je vous propose une analyse détaillée de ce plan, de ses implications pour les entreprises, et des solutions concrètes pour en tirer parti.
Pourquoi ce plan est-il indispensable ?
La France est en retard sur ses engagements européens en matière de recyclage des plastiques. Ce retard a un coût : 1,6 milliard d’euros par an de pénalités versées à l’UE pour non-respect des objectifs.
Du fait du retard de la France sur le recyclage, cela engendre une dépendance accrue aux matières vierges, dont les prix sont volatils et impactent la compétitivité des entreprises. L’impact sur la compétitivité des entreprises provoque un risque accru de délocalisation pour les industriels qui ne s’adaptent pas.
Jusqu’à présent, la France a principalement utilisé des solutions partielles et peu durables :
- L’enfouissement et l’incinération, encore trop répandus, représentent 32,5 % des plastiques mis en décharge en 2018.
- Les filières de recyclage mécanique classiques sont limitées en nombre et sont souvent spécialisé en type de plastique.
- L’exportation des déchets, désormais interdite vers les pays tiers, aggrave la pression sur les filières locales.
→ Le Plan Plastique 2025-2030 vise à briser ce cercle vicieux en imposant une approche systémique : réduire, réemployer, recycler.
Les mesures phares du Plan Plastique 2025-2030
Le gouvernement a fixé des objectifs clairs et ambitieux :
- 100 % des emballages plastiques recyclables d’ici 2025 (loi AGEC).
- 55 % de plastiques recyclés en 2030 (contre 26 % aujourd’hui).
- Réduction de 50 % des déchets plastiques mis en décharge d’ici 2025.
Pour atteindre ces objectifs, le plan s’articule autour de trois axes principaux :
- Le réemploi : généralisation des systèmes de consigne et développement d’emballages réutilisables.
- Le recyclage innovant : soutien aux technologies de recyclage chimique et enzymatique, capables de traiter les plastiques complexes.
- La responsabilité élargie des producteurs (REP) : extension aux emballages industriels et commerciaux dès 2025, avec des obligations renforcées de collecte et recyclage.
La mise à disposition de moyens financiers inédits qui visent à moderniser les centres de tri pour améliorer la qualité des matières recyclées, à développer des usines de recyclage avancé, et à aider les PME à investir dans des solutions de valorisation sur site.
Le gouvernement souhaite de plus utiliser une fiscalité incitative et punitive :
- Hausse de la TGAP : 65 €/tonne en 2025 pour l’enfouissement, avec une trajectoire à 105 €/tonne en 2030.
- Taxe sur les emballages non recyclés : 800 €/tonne pour les plastiques non recyclés.
- Bonus pour les matières recyclées : subventions et exonérations pour les entreprises intégrant des MPR (Matières Premières Recyclées) dans leurs produits.
→ Résultat : Les coûts de non-action explosent, tandis que les investissements dans le recyclage deviennent rentables et stratégiques.
Comment les industriels peuvent-ils s’adapter et en tirer profit ?
Pour éviter les pénalités et saisir les opportunités, les industriels doivent anticiper les nouvelles obligations :
- Auditer leur production de déchets : identifier les flux recyclables et non recyclables, et mettre en place une traçabilité.
- Investir dans le tri et la valorisation sur site : solutions mobiles (comme celles proposées par VertO) ou partenariats avec des régénérateurs.
- Intégrer des MPR dans leurs processus : la loi AGEC impose déjà 25 % de plastique recyclé dans les bouteilles PET en 2025.
Les entreprises qui anticipent la réglementation peuvent en faire un avantage concurrentiel.
En développant des partenariats avec des startups de la greentech (comme VertO) pour des solutions sur mesure, en créant des boucles locales de recyclage misant sur la collaboration, en communiquant sur leurs engagements.
Le recyclage devient une nécessité et une opportunité pour les industriels.
Le Plan Plastique 2025-2030 n’est pas une contrainte supplémentaire, mais une feuille de route pour une industrie plus résiliente et compétitive. Les industriels qui sauront anticiper, innover et collaborer avec les acteurs du recyclage en sortiront gagnants :
- Réduction des coûts (matières premières, taxes, pénalités).
- Sécurisation des approvisionnements face aux tensions sur les ressources vierges.
- Amélioration de leur image auprès des clients et des investisseurs.
Chez VertO, nous accompagnons déjà des dizaines d’entreprises dans cette transition, en leur proposant une solution mobile, flexible et économique pour transformer leurs rebuts en ressources.
Et vous, prêt à faire du plastique un levier de performance ?
